Journal de bord 3 (Asie et Europe)

23 avril, Gili Air

C'en est fait du Canadien, une autre fois ce sera pour une prochaine fois! Finalement, pas de surprise du côté des présidentielles Françaises; Macron et Le Pen au second tour, espérons que tous se rallierons à la raison, pas au front. Pour ma part ça ne sera pas une journée qui passera dans les annales et je m’abstiendrai de trop de jeux de mots, mais à manger dans les gargotes, on fini par avoir l'estomac qui gargouille! Je suis en très petite vitesse, c'est plus difficile d'apprécier, mais pas de chier, espérons que les pilules à bouchons feront effet. So long folks.

22 avril, Gili Air

On commence par aller porter notre lavage chez le voisin qui fait blanchisserie. Le petit chemin est super mimi, c'est plus propre par ici, moins de détritus, ça rend les balades plus agréables. Au retour on s'arrête à la plage qui au final n'est qu'à 300 m du Goodtimes. Le fond est encore tapissé de coraux, pas idéal pour la baignade, mais néanmoins un très joli bord de mer avec vue sur Gili Mémo, la moyenne Gili. De plus, il y a sûrement de beaux coucher de soleil par ici, le bar du coin s'appelle d’ailleurs le « Sunset Pirate »! De retour à la maison on fait ni une, ni deux et on va directement à la piscine, fait chaud dans le coin! On rencontre une jeune Française qui est tomber en amour avec l’Indonésie, elle vient de louer une maison sur Gili Air et squat un peu la piscine et le wifi de Jargla. C’est une bloggeuse et elle peut donc travailler à partir d’ici. On s’apercevra qu'elle est polyglotte; car elle est entrain d'ajouter l'indonésien à l'espagnol, l'anglais et bien entendu le français. On échange sur l'infinie gentillesse des indonésiens par delà les différences qu'on observe d'une île à une autre, la religion pour n'en nommer qu'une. On entend déjà bien le minaret et ils sont à construire une autre mosquée! Elle nous raconte que du côté de Lambok nous ne verrons pratiquement plus d’indouistes, qu’ils sont presque tous musulmans et qu’on devrait bien le sentir. Je passerai une bonne partie de la journée à l'eau pour étirer mon dos, comme je l'ai fait il y a deux ans, mais heureusement, les dommages ne sont pas du tout du même ordre.

20 avril, Gili Trawangan

On quitte dès après le petit déjeuner pour une longue balade, enfin, on a fait le tour de l'île. Le soleil donne certainement de l'ampleur à la chose, ça ressemblait parfois à une traversée du désert. Nous voulions aller au sommet de l'unique petite colline, ce sera pour une autre fois, ou pas, nous n'avons pas trouvé la bonne route. Nous avons pris plein de petits chemins, par moment fort jolis, il y avait certaines portions à l'ombre, sans conteste nos préférées! De surcroît, pas trop de détritus. D'autres sentiers étaient moins gai, des « dumps » à ciel ouvert, des rues où les plus pauvres de l’île habitent, nettement moins bucoliques. Puis, vers midi, on revient sur la « main », il y a vraiment beaucoup de monde à cette heure, les bateaux vont et viennent, changeant la faune touristique de Gili Trawangan, piétons, vélos et cimedos, se croisent et s'entrecroisent, voire s'entrechoquent, tellement c'est dense. Se succèdent les échoppes, les restaurants, les hôtels et autres centres de plongée, il y a de l'effervescence. Juste avant de tourner le coin vers notre habitation, ça se calme et on en profite pour faire trempette, la mer est si chaude, ça ne rafraîchit même pas. Une fois au Nirvana Trawangan, je regarde mes courriels, toujours pas de nouvelle d'Iranianvisa, c'est peut-être une bonne nouvelle comme dans le dicton, quoique par mesure de précaution on va probablement appeler à Ottawa, juste au cas. Auparavant on rejoint la compagnie aérienne, Aegean pour cette portion du vol, on nous confirme qu'on devrait obtenir les boarding pass 48 heures avant le vol ce qui nous évitera de sortir de l'aire de transit. Anne est tout de même préoccupée, on comprendra qu'une femme le soit davantage, elle poursuit donc la navigation sur les forums et trouve des histoires semblables à la nôtre où des voyageurs ont effectivement ratés leur connexion en raison de la longueur de procédures douanières. Chaque fois, la spécificité du Canada et des quelques autres pays sur la « black list » refait surface. On regrette ce vol à bas prix, cette fausse économie et on s'endort, mal, là-dessus.

PS : Dans une semaine Lou vieillira d'une année et graduera, merde pour cet ultime concert académique mon pou. 

18 avril, Gili Trawangan

Au réveil on réserve la voiture, il ne nous restera qu'à trouver où crécher, à première vue les hôtels sont trop chers, nous conclurons probablement comme nous avons débuté avec Air BnB. Ça pourrait nous amener dans de jolis coins de la campagne anglaise, ne reste qu’à  les dénicher! On retourne à la mer, on trempe tranquillement dans l’onde peu profonde, une tortue passe, nous la laissons car il nous fait peine de voir la horde des snorklers les poursuivre et même les encercler lorsqu'elles viennent respirer. À l'aide de ses petites lunettes Anne observe trois petits poissons, nous lourons l'équipement sous peu afin de pouvoir aller un peu plus loin voir de quoi il en retourne. Le soleil est costaud, on s'abrite sous un arbre à la terrasse d'un resto et, on retourne à l'eau, quoi faire d'autre? En fin d'après-midi, à l'hôtel, nous refaisons la démarche sur le site de l'AITA (Association Internationale du Transport Aérien) pour vérifier ce qui en est à l'égard des visas pour la Grèce. Nous l’avions fait il y a quelques jours et tout semblait beau, mais sur le billet ( Lombok - Kuala Lumpur – Téhéran – Athènes ) que nous venons de recevoir, de nouvelles informations relatives à de multiples PNR ( Passenger Name Record ) font en sorte qu'il nous faille possiblement un visa pour l'Iran, shit. Bon, quant à l'AITA, tout paraît toujours beau, nonobstant, après avoir communiqué avec KIWI, on nous demande de valider auprès de notre ambassade. Impossible en Iran, le Canada n'y a plus d'ambassadeur, disons que les deux pays sont un peu en froid, les Ayatollahs n'appréciant guère nos remarques sur la qualité des droits de la personne là-bas. Nous tenterons donc de communiquer avec des services consulaires à Ottawa. Comme ça nous chicotte au plus au point, l'échéance approchant à grands pas et que, de plus, nous sommes dans des petits patelins où même obtenir quelques photos type passeport relève du sport, je me lance et j'écris directement à Iranianvisa pour solliciter leur avis vis à vis du visa, nous verrons bien. Question de faire changement nous irons sur la "main" pour souper, nous rentrerons tôt, les jeb n’irons pas danser!