Journal de bord 2 (Asie et Océanie)

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Une petite barbe à papa avec un bouchon de circulation.

6 janvier, Bangalore

À l'aéroport de Kochi et dans tous les autres également, il y a une file pour les hommes et une pour les femmes. Nous sommes installés sur des gros fauteuils avec cadres en bois, comme il y en avait chez ma grand-mère, ils encouragent les artisans de la région. Toute l'électricité de cet aéroport international vient d'un immense champ de capteurs solaire. Sur les télés on annonce le décès de Om Puri, l'acteur indien lorsqu’on avait besoin d'un acteur indien à Hollywood. Cela dit, je sais qu'il a  aussi eu une grande carrière à Bollywood, l'équivalent de Gérard Depardieu pour les français, enfin, avant qu'il ne devienne russe! À Bangalore, la sortie de l'aéroport se fait tout en douceur même si nous sommes dans une grande ville, 8 millions d'habitants, c'est un peu plus que la population québécoise. On prend le bus, peinard et s'en suit un grand boulevard bordé de plates bandes majestueuses, une armée de jardiniers y sévit, il n'y a pas de secret. Petit à petit, la zone aménagée se rétrécit, les maisons délabrées apparaissent sur leur lit de bordilles. Puis, approchant de centre ville des buildings sortent du paysage ça et là. Les tuktuk ont changés de couleurs, ils sont passé des Bruins de Boston aux As d’Oakland! Il y a une circulation monstre et les embouteillages sont à l'avenant, des vaches et des singes viennent ajouter un peu de piquant dans ce Capharnaüm aux mille klaxons! Lorsque nous arrivons à l'auberge de jeunesse, adjacente à un McDo, une autre forme de ségrégation apparait,« l’âgisme » en fait, le préposé à l'accueil complètement déboussolé ne semble pas croire que nous puissions avoir réservé, il téléphonera en haut lieu où on lui confirmera que nous sommes jeunes de cœur! Bangalore  offre un bel exemple de mélange des genres; c'est une alternance de places pour gens fortunés et de déshérités, des mendiants sont intercalés entre les concessionnaires de porches, BMW et même Lamborghini. Après un kiosque de bouffe de rue qui ne nous inspire pas vraiment, nous nous laisserons plutôt tenter par la cuisine occidentale d'un resto chic. Les prix sur la carte sont élevés et le coût de l’alcool est carrément prohibitif mais après deux semaines d'abstinence nous flancherons néanmoins. Un apéritif et un verre de vin seulement, le Trapiche argentin qui se détaille à une douzaine de dollars à la SAQ se vend ici 80$. Le filet mignon est excellent, ça faisait un bail que nous n'avions pas pris de bœuf non plus. La facture sera douloureuse, 140$, alors que nous avions dîner la veille à 3$, pour les deux. Mélange des genres disions-nous! Puis nous penserons un peu au retour à la maison qui n'en sera peut-être pas un, on regarde ce qui est disponible sur la rive sud, on communique avec Samie et Lou, elles seraient vraisemblablement intéressées par le duplex de la rue Puccini. Donc, nous devons avoir cet aspect en tête sans pour autant nous laisser déconcentrer, nous sommes en balade autour du monde!

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Un petit café?

5 janvier, Kochi

Munnar est reconnu pour son thé, mais ce matin en regardant par la fenêtre j'observe sur un immeuble en contre-bas des gens qui étendent du café sur leur toit pour le faire sécher. Nous quitterons Munnar un peu avant midi en direction de Kochi, simplement le chemin inverse de lorsque nous sommes venu, c’est-à-dire que nous descendrons sans aucune remontée pendant près de 25 kilomètres, mais que de virages! Suivra le garde mangé, je n’évoquerai pas ici toutes les cultures qui jalonnent la route, je l'ai déjà fait. Mais un peu plus loin, vers le nord où nous n’étions pas encore passé, se trouve la Mecque du meuble; sur des km on voit ces boutiques où de beaux meubles en bois, sont exposés; des fauteuils, des canapés, des récamiers et aussi des sculptures, bon le style fait un peu rococo, mais la qualité ne fait pas de doutes, d'ailleurs c'est ce type de meubles que nous avions à l’hôtel, massifs, lourds, en bois dur fait pour durée une vie, pas du Ikea quoi! On observe aussi sur le bas côté qu'ils n'ont probablement pas les mêmes normes électriques que chez nous, tous ces salmigondis, de quoi faire frémir l'enseignant de santé et sécurité en moi et de quoi faire cuire les apprentis sorciers qui oseraient s'aventurer à en rajouter. À Kochi même, les poteaux électriques recèlent une autre coquetterie, ils sont tous peint à l'enseigne du parti socialiste du coin, un pochoir du Che par-dessus les lettres DYFI; Democratic youth federation of India, je ne connais pas leur importance dans les suffrages, mais ils ont beaucoup de peinture rouge! En après midi nous faisons un peu de ménage dans les vidéos des animaux de la Namibie et le soir au resto nous écouterons la proposition du chef, une soupe de poisson et nous en serons fort aise, c'était très bon et pas trop piquant, nonobstant quelques petits piments dont ils ont le secret. 

 


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Promenade en montagne à Munnar

2, 3, et 4 janvier, Munnar

Trois petites journées à récupérer, à flâner, mais aussi à faire du rattrapage notamment pour mettre le journal de bord à jour et le publier. Puis, nous l'avons déjà dit, voyager est un travail à temps plein; nous réservons l'autobus de Manille à Banaue pour aller voir les rizières et le taxi pour notre retour sur Kochi d'où nous prendrons l'avion jusqu'à Bangalore. Et une chose que nous croyions réglée refait surface, notre appart sur Tokyo vient de disparaître du site Airbnb, nous devons de nouveau faire les recherches, on se rappellera que le Japon au temps des cerisiers est très en demande, l'offre est limitée et dispendieuse. La solution sera d'ailleurs d'augmenter le budget! Ensuite nous irons voir un autre petit jardin; Hydel Park. Comment dire, pas de quoi écrire à sa mère, néanmoins le début d'une intention, les plantations sont récentes, laissons le temps au temps de faire son œuvre. De très beaux jets d'eau de part et d'autre de la rivière donnait un bel effet. Puis pour donner un break à nos papilles nous nous rendons chez Pizza Max, certes la sauce tomate est épicée, mais c'était tout à fait supportable comparativement à tout ce qui se retrouve dans le coin. Et toujours cette crise de l'argent comptant, il nous faudra faire trois guichets ATM pour obtenir 80$ à deux! Également un peu de travail sur les Power point de la Namibie pour lesquels on a pris pas mal de retard. Un résumera les animaux rencontrés au parc national d'Etosha et l'autre évoquera l'avant et l'après Etosha; Waterburg et notre premier rhino, Opuwo et les himba, le désert de Sossussvlei, etc. Avant de quitter Munnar nous irons un peu plus loin dans la montagne, pour un resto c'est vrai, mais ce qui a été super c'est la promenade digestive; il n'y avait pas de circulation sur cette route, ce qui est très, très rare en Inde!

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Deux jardinières dans le "Rose Garden"

1er janvier 2017, Munnar

Exactement à mi-chemin de notre balade, l'année sabbatique doit se partager de part et d'autre du 1er janvier, RAMQ oblige. Après le petit déjeuner on quitte pour une grande journée de découvertes dans la région de Munnar, on a même loué un char, mais ici ça vient d'office avec un chauffeur et c'est tant mieux, la route est pleine de chauffards! Premier arrêt, une autre ferme de production de plantes médicinales et d’épices, c'est bon, la visite précédente en mémoire, on a l'air moins con. Je pense à notre collègue Anne-Marie Jean, elle se régalerait ici, c'est un botaniste aguerri qui nous présente le jardin, les explications scientifiques fusent, on en a plein les yeux et plein la tête. Pour le second arrêt nous visiterons un autre jardin, ben quoi, c'est les jardiniers en balade non? Le «Rose Garden» est un jardin ornemental mais on y retrouve beaucoup d'autres plantes que les rosiers. Notamment, des azalées, des orchidées et une foule de plantes cultivées comme annuelles au Québec. Par exemple, pour l'ombre on retrouve des impatientes et de superbes fuchsias et pour le soleil, il y avait entre autres des salvia, des pélargonium et la marigold, très populaire ici. Également, plusieurs coléus qui question luminosité, et bien disons qu'il sont aux deux! Le jardin est sur un terrain accidenté et on retrouve les rosiers dans une pente gazonnée, inhabituel mais pas inintéressant en ce qui me concerne. Nous passerons notre tour pour la troisième étape, la balade à dos d'éléphants préférant conserver notre souvenir des pachydermes africains venant s'abreuver à Oliphant point dans le parc d'Okaukuejo. La 4e étape se trouve juste après le barrage de Mattupetty, Écho Point. Toutefois, impossible de s'y arrêter car il y a trop de monde. On ne voit pas beaucoup de touristes occidentaux mais il y a plusieurs indiens en vacances pendant cette période des fêtes. Tant pis, on reprend la route, on jette un œil sur des ruches naturelles juchées très haut dans les arbres à « Jungle honey bee nest ». Puis nous ferons également l'impasse sur l'offre de boating de notre chauffeur, ça ne sera pas nécessaire au sortir des Back Waters! Nous arrivons vers 13 heures à Top Station, à la frontière du Tamil Nadu, de l'autre côté en fait, à près de 2000 M d'altitude. Panoramas à couper le souffle, vue imprenable sur les plantations de thé. Petite marche à l'intérieur de la plantation le temps de se « selfier », de prendre aussi de vraies photos et de glisser sur le cul une vingtaine de pieds, le terrain est pentu et glissant, pas de casse heureusement. Déjà le temps de rentrer à la maison, ce sera tout aussi long sur le chemin du retour, sur cette route de montagne où deux voitures ne passent pas et où l'on retrouve pourtant des autobus, des tuktuk et des motos avides de vitesse côtoyant de sacrées belles vaches qui elles font l'éloge de la lenteur. Nous prenons une bouchée à Munnar et nos voisins d'en face, une famille de New Delhi, nous apprennent qu'il fait plutôt froid là-bas, entre 5 et 10 °C, on devra mettre tout notre linge sur le dos! Le jeune garçon me montrera aussi comment faire un cône avec mon chappatti afin de l'utiliser comme une cuillère pour ramasser le « gravy ». Après quelques essais plus ou moins fructueux j'utiliserai une cuillère en guise de cuillère et ce, sans aucune difficulté! Quelle belle journée encore une fois, on conclu avec un post de nos vœux pour le nouvel an sur Facebook.

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Les magnifiques paysages de la région de Munnar, montagnes sculptées par le thé!

31 décembre, Munnar

J'intitule Munnar mais nous sommes bel et bien à Chithirapuram, donc tuktuk jusqu'à Munnar, petite ville effervescente, un spectacle son et lumière, ou plutôt, klaxons et couleurs; vêtements, épices, étals de fruits et légumes, vendeurs de fleurs, oui, beaucoup de couleurs. Nous mangeons au restaurant le plus populaire, merci Tripadvisor, nourriture épicée comme toujours mais avec cette coquetterie qu'elle sera servi sur une feuille de bananier, quel exotisme! Nous ferons une promenade digestive en direction de Hydel park, un jardin fleuri tout en longueur jouxtant une rivière qui coule depuis les sommets avoisinants. Nous ne visiterons pas tout de suite le jardin, je crois qu'il fait partie du tour organisé que nous ferons demain. Alors Munnar, ses plantations de thé sont magnifiques, le coup de cœur que nous attendions, comme c'est beau, de toute beau-thé! Des montagnes recouvertes d'arbustes finement taillés à la main en grande partie, un vrai travail de moine. Le tableau fait penser au jardin japonais à une échelle mégalomane. Merci à toutes ces femmes, non c'est pas des moines, qui façonnent si joliment le paysage, j'en ai vu qui revenaient sur le chemin avec cet énorme « poche de thé » sur la tête, en plein soleil et elles trouvaient le moyen de rigoler entre elles, impressionnant. Retour sur Chithirapuram, on est bien ici. Il est minuit, le staff de l'hôtel frappe à la porte et on nous offre du gâteau, dans la vallée il y a des feux d'artifices de partout, bonne année!

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Récolte du latex pour faire le caoutchouc

30 décembre, Munnar

Comme il n'y a pas de bus aujourd’hui vers Munnar nous prendrons le taxi, toujours la même rengaine, plus cher, mais plus confortable. Nous emprunterons les routes de campagne et ça ne devrait pas être beaucoup plus long, de toute manière avec le type de circulation qui sévit par ici la vitesse moyenne oscille toujours plus ou moins autour de 30 à 35 km à l'heure! En s'éloignant d'Alleppey, les maisons s'espacent tranquillement laissant place à une région de plus en plus agricole. D'abord des rizières, puis des plantations de bananes, d'ananas,  de tapioca et des palmeraies, certaines pour la noix de coco et d'autres pour l'huile, c'est tout un garde manger qu'on a ici. Et plus inhabituel, des «rubber plant», Hevea brasiliensis, pour la récolte du latex et la fabrication du caoutchouc. Moins de monde, moins de papiers en bordure de route, c'est joli, on voit plein de belles plantes tropicales de bonne humeur, fleuries à souhait; du jasmin, des hibiscus, des Allamanda, ou trompettes d'or et des bougainvilliers pour n'en nommer que quelques-unes. Puis des gros arbres comme on en voit plus chez nous à côté de moulins à scie d’une autre époque, celui de mon grand père dans les années soixante ferait moderne ici! Et le relief s'installe, on prend de l'altitude, certaines maisons elles ont davantage d'attitude pour ne pas dire qu'elles sont particulièrement cossues, les propriétaires de toutes ces plantations sans doute. Nous traversons des villes et on remarque qu'il y a plein de petites boutiques, des centaines et des centaines de petites boutiques avec des milliers de « cossins », ça fait des millions de bébelles mais faut dire qu'ils sont plus d'un milliard! Dans ces villes il y a des églises catholiques, ça fait changement de Mangalore où on voyait davantage de mosquées et de musulmans, enfin, si on se fie aux tchadors et aux niqabs. Nous prendrons le temps de nous arrêter pour visiter une des nombreuses fermes d'herbes médicinales et d'épices qui bordent la route, la guide était très gentille et nous achèterons un peu de chocolat maison. De gigantesques bambous sur le bord de la route nous rappellent la Martinique et nous voilà arrivés à Chithirapuram où nous logerons, nous sommes à moins de dix km de Munnar, royaume de la culture du thé. La chambre du Green Valley Vista est spacieuse et dotée d'une vue spectaculaire sur la vallée justement, yes!

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L'heure de la lessive dans les Back Waters

28 décembre, Alleppey

On monte donc d'un étage vers 14 heures, la chambre est petite mais correcte. En après-midi nous irons prendre une bouchée chez Taff, un genre de Schwartz au niveau de l'achalandage, mais pas de smoked meat! Puis nous ferons un peu de magasinage le long du canal pour la « ride » de bateau du lendemain. Est-ce une conspiration ou simplement la saison, tout nous semble si cher. Nous verrons avec le gérant de notre hôtel car en dépit de sa quote-part, je crois qu'il obtiendra un meilleur prix, sans compter qu'il a intérêt à ce que ça nous plaise s'il ne veut pas qu'on chiale en rentrant! Quelques courses, du cash encore une fois, on ne peut toujours retirer que 40$ à la fois. Il règne une chaleur humide comme à Montréal en période de canicule. 

29 décembre, les Back Waters

Nous sommes effectivement passer par l'intermédiaire de l'hôtel et le prix pour la randonnée en bateau est raisonnable, 800 roupies de l'heure, on nous indique que trois heures permettront un bon tour d'horizon, 2400 roupies soit une cinquantaine de dollars. De plus, c'est une balade privée, il n'y a que Anne et moi à bord, sans compter le capitaine à l’accent incompréhensible, bien entendu. Ici, le bien entendu vaut tout autant pour la présence d'un capitaine à bord que pour l'accent incompréhensible des indiens. On croyait avoir la partie facile avec la langue en Inde, il n'en est rien. Oui, il y a quelques bordilles dans l’eau, mais pas tant que ça. Nous serpentons le long des canaux, longeant la rive. Comme partout en Inde il y a du monde, donc les petites maisons se succèdent, la plupart ont fière allure, elles ont toutes un accès à l'eau, quelques marchent qui leurs permettent de venir faire le lavage, ce qui semble d'ailleurs une activité très prisée. D'autres se baignent carrément. Toute cette activité, toute cette vie fait en sorte que nous n'avons pas l'impression d'une activité attrape touristes; nous sommes simplement témoin du quotidien des indiens, ils ne portent pas de vêtements particuliers pour nous impressionner, ils ne nous portent pas attention non plus, nous saluant seulement si nos regards se croisent. Plusieurs oiseaux marins; hérons, aigrettes et un genre de cormoran occupent les lieux et profitent des talles de jacinthes d'eau pour se faire dorer au soleil. Nous traverserons également un grand lac d’où nous observons les fameux « house boats », immenses maisons flottantes, certains sont tout à fait luxueux, vitrés avec air climatisé, cuisine et cuisinier! De retour, nous rentrerons à pied à l'hôtel et nous aurons l'occasion de voir une chose improbable; le long de cette route chaotique où nous peinons à marcher sans nous faire frapper par une voiture, un autobus ou un tuktuk, un moindre mal, un aveugle va son chemin cahin-caha, tatant de sa canne blanche le bas côté du chemin, en plus piteux état que les rues de Montréal au printemps, si la chose est possible, incroyable! Pour une rare fois nous avons la télévision, pour la première fois nous avons la télé en français, nous nous délecterons d'un documentaire sur Jacques Brel; outre sa carrière de chanteur nous savions qu'il avait fait du cinéma en tant qu'acteur, mais pas comme réalisateur. Bon, de toute manière à cet égard il s'est plutôt planté, mais la manière dont il a été chercher son brevet de pilote d'avion, son tour du monde en voilier et son implication au sein de la communauté des Marquises, phénoménal, quel homme! 

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Dans les rues de Mangalore, un pin de Norfolk, Araucaria heterophylla, déguisé en arbre de Noël!

27 décembre, Mangalore vers Alleppey

Dernière journée à Mangalore. Anne vient de régler son problème d'identité virtuelle, d'accès à ses comptes Google, tout va bien maintenant. On répond à une partie des courriels qui nous souhaitaient joyeux Noël. On "paque" le packsack, nous laisserons les bagages en consigne car le check out est à midi et nous ne prenons l'autobus qu'à 8 heures ce soir. Nous partons donc pour notre troisième temple, Kadri Manjunath, le dernier mais non le moindre, sans conteste celui qui nous aura le plus plu. D'abord parce qu'il s'agit d'un temple chargé d'histoire, plus de 800 ans ça laisse des traces, ça se voit et ça se sent, puis aussi, un "pèlerin" a bien voulu nous accompagner, il nous a donné plein d'informations sur l'origine des différentes sculptures, leurs significations et il nous a également souligné lorsqu'il était permis de photographier, ou pas. Et nous sommes allé manger une pizza question de donner un break à nos papilles! Il était toujours trop tôt pour récupérer nos bagages, alors nous sommes allés tuer le temps dans un cyber café. Un bel endroit avec un mobilier des plus confortables, exactement ce qu’il nous fallait. La proprio voyant nos tronches d'occidentaux a insisté pour que nous goûtions gracieusement à sa Bolognaise, au poulet évidemment et ce, même si nous sortions de table, bref, elle voulait notre avis. Verdict, trop épicé! Qu'à cela ne tienne elle était fort heureuse et nous fera en plus une réduction sur notre note. Nous arriverons d'avance à la gare d'autobus et c’était tant mieux car le bus aussi était en avance, un bel autobus tout neuf, très confortable. Les 24 dernières heures à Mangalore nous auront permis une meilleure adaptation, on a pas mal marché, dans d'autres quartiers où une végétation plus luxuriante nous aura forcé à lever le regard éloignant ainsi de notre champ visuel les papiers qui jonchaient le sol, ils étaient toujours là mais nous les voyions de moins en moins. On a même vu près de l'hôtel, au moment où nous récupérions notre paquetage avant de prendre le bus, un joli petit parc tout propret plein de verdure, avoir su. À six heures du mat, après dix heures de bus nous arrivons à Alleppey. Un beau bus comme je disais, ils appellent ça un semi sleeper, on a d'ailleurs dormi qu'à moitié et on ne désire plus qu'une chose, aller nous coucher. Malheureusement, l'hôtel familial n'a pas reçu le mail envoyé à Booking au sujet de notre modification de date de séjours et qui va à la chasse perd sa place, ne nous voyant pas arriver la veille ils ont loué notre chambre, l'hôtel est maintenant complet, zut! Comme on disait, on dirait qu'il y a un grain de sable dans le mécanisme ces temps-ci. Dans le hall où nous attendons on observe des nuages de moustiques, si nous n’en n'avions pas vu jusqu'à présent, il semble que nous serons servi dans les « back waters ». Après s'être disculpé le tenancier évacue gentiment sa sœur d'une chambre au rez-de-chaussée et tous les membres de la famille que nous venons de réveiller se mettent au ménage, nous pourrons enfin nous reposer, nous monterons à l'étage plus tard. 

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Créé par Anne et Guillaume