Journal de bord 1 (Europe et Afrique)

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Premier août,

Am : On bosse un peu sur le blogue.

Pm : Praia grande. Enfin, la plage, les vagues, yeah! La piscine d'un hôtel qui borde la plage à des proportions gigantesques, plus qu'olympiques, peut-être suffisamment chaude et calme pour Anne. On a pris les petites routes pour éviter les péages, les portugais semblent étonnamment pressés! Au retour, j'observe une scène qui se répète fréquemment ici et qu'on ne voit pas si souvent chez nous; un adulte marche, tranquillement, avec un de ses parents. Je me faisais une fête pour le souper, des gros steaks pour le BBQ, mais avec le vent qu'il y a et la sécheresse qui sévit, je vais me garder une petite gêne, on va les poêler. 

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Lisbonne, 31 juillet

On prend le train... une fois la porte ouverte, il y avait un petit bouton, ah, les apprentissages. Grande ville le long du Taje au moment où il se jette dans l’Atlantique. Puis derrière elle s'élève dans les collines, il y en a sept je crois. Encore un patrimoine historique impressionnant pour nous qui sommes du nouveau monde. Évidemment, je suis impressionné par toutes ces mosaïques, que ce soit les dallages, ou les « azulejos », céramiques qui recouvrent les murs des maisons. Épuisés au moment d'arriver au jardin du parc Edouard VII, nous battons en retraite prendre une bouchée et nous nous retrouvons devant un petit jardin botanique. Il ne paie pas de mine et manque franchement d'entretien, mais on y retrouve tout de même quelques collections intéressantes, une de palmiers notamment. Malheureusement, à l'instar de nos frênes, les palmiers ici sont gravement affectés par un, sinon deux, insectes nuisibles. Paysandisia archon et Rhynchoporus ferrugineus sont en train de faire des ravages considérables sur différentes espèces de palmiers, Phoenix canariensis, entre autres. Le problème ne se limite d'ailleurs pas qu'au Portugal, mais s'étend à tout le bassin méditerranéen. On utilise la lutte intégrée, et les moyens mécaniques (glu) semblent atténuer les dommages, mais seuls quelques spécimens seront sauvés. Pour les arbres de grande valeur on va jusqu’à la lutte chimique, mais les coûts sont astronomiques car il faut aller porter le produit jusqu'au bourgeon terminal et l'utilisation systématique de nacelle ne peut s'appliquer à grande échelle, si je puis dire! Le look négligé du jardin s'observe à travers différentes petites choses, mais par delà les mauvaises herbes et les feuilles mortes, le mobilier est abîmé et les fontaines sont taries depuis on ne sait quand. Ma parole, ils auraient bien besoin d'un coup de main, peut-être une occasion de stage à l’international pour l'ÉPSH, une piste à investiguer!

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30 juillet,

Relaxe à la maison, les deux messieurs de Bruxelles, Eric-Emmanuel Schmitt.

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29 juillet, Praia

Une marche le long de la mer nous révèle des aménagements réalisés en 2009. De beaux murets de pierre jouxtent la plage. Deux plages en fait, une petite plus près et une plus grande… plus loin. Les deux sont bondées de « locaux » venus en famille. Une multitude multicolore de parasols tapisse les plages. Au retour, un petit poulet portugais, excellent. Ah oui, l'eau est effectivement fraîche! En après-midi, courses au centre commercial, sieste et travail sur notre première publication Facebook. Elle devrait paraître demain. Souper au foie gras, souvenir du Périgord, étrangement, il est un peu sec. Un Bordeaux, cru classé 2009 est quant à lui plutôt gouleyant.

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Paço de Arcos, jour 2, le 28 juillet, c'est la fête à Anne!

Six heures du matin, il fait encore très beau. Aujourd'hui et dans les jours à venir on devrait pouvoir se poser, se reposer. Puis planifier un peu la suite. Entre autres, le Cap Vert et la Sardaigne. Exit la Turquie, avec le coup d’État et le durcissement qu'on y observe, ça ne fait plus partie de nos plans, c'est certain. Je vais faire un tour au supermarché pour me procurer une petite cafetière, malheureusement, je prend une direction diamétralement opposée  et j'en serai quitte pour une bonne balade! Journée relaxe, comme prévue, on transfère les photos de mon appareil dans le ciel (Dropbox) en passant par le I pad. Processus assez fastidieux, on fera à peu près la moitié du boulot en deux heures, faut dire que nous sommes en apprentissage de notre équipement. Grande interrogation, souper à la maison, ou au resto? Nous verrons bien, d'abord un petit yum,  448 à 434. Je l'ai dit la maison recèle un très beau jardin, on y retrouve plusieurs plantes tropicales comme celles que nous avions à la maison à l'époque. Il y a une ou deux différences toutefois, elles sont toutes en excellentes santé phytosanitaire et elles sont également surdimensionnées. Bougainvilliers, brugmansia, lantana, lauriers, agapanthes, fougères, lavandes et autres vitis et iris nous ravissent! On complète le téléchargement des photos, on s'améliore. Resto intéressant; nous y allons avec le style tapas, accras, chèvre, boudin et samossas Aussi, des haricots dans le tempura avec une petite sauce sont tout à fait succulents. Anne ne voulait pas que ça coûte cher, c'est pourtant son anniversaire, enfin, on s'en tire pour 39 euros, raisonnable compte tenu que la qualité était au rendez-vous. On se dirige à la terrasse de l'hôtel du palais (l'ancien) qui est à même un joli parc publique pour un digestif. Oups, un gin et un scotch, 30 euros, c'est fête!

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Lisbonne, 27 juillet

En route pour le Portugal, les traces de la chaleur, ou plutôt de la sécheresse et de ses aléas sont visibles, tout est sec certes, mais on voit aussi les champs noircis par les incendies. Un peu à l’écart de Salamanque débute une oliveraie qui s'étale sur plus d'une centaine de kilomètres de longueur par jusqu'à perte de vue de largeur! Tantôt dense et franche, tantôt clairsemée, surplombant les blés et parsemée de vastes champs de tournesol. C'est de toute beauté. Une fois au Portugal, le paysage devient plus vallonneux et plus rocailleux, mais définitivement toujours aussi sec. Le laurier décoratif, Nerium oleander, semble très bien acclimaté, une « haie » séparant l'autoroute court sur plus de cinquante bornes. Elle alterne entre des variétés roses et blanches. Nous avions pris dès le départ la décision de respecter les limites de vitesse, j'utilise d'ailleurs le régulateur et m’ajuste constamment aux variations que le GPS m’indique. D'autres sont moins scrupuleux, de grosses allemandes et de sveltes italiennes, notamment, nous éclipsent régulièrement. Arrivés à Paço de Arcos, petite ville sise entre Lisbonne et Cascais, la maison est telle que décrite sur Airbnb, magnifique. Un luxuriant jardin, bénéfique irrigation, fleurit à foison agrémente l'ensemble. Il ne sera vraiment pas difficile de nous adapter ici! Nos hôtes, Cécilia et Thibaut, sont charmants. Thibaut prend le temps de nous faire découvrir les environs, l'environnement nous convient parfaitement, tout est à distance de marche.

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Salamanque, 26 juillet

Rouen, le vieux prêtre égorgé, c'est vraiment n'importe quoi. Il me tarde que les manchettes s'estompent. Anne rigole un coup au moment de notre départ, chargée comme une mule, je lui rappelle Jacques Tati dans les vacances de M. Hulot. On a toujours des difficultés avec le «slowtravel» qui nous séduisait tant au départ, qu'à cela ne tienne, nous débourserons les vingt et quelques euros nécessaires, nous prendrons encore l'autoroute. On annonce plus de 35°C et la piscine de l’hôtel sera la bienvenue. Nous avons pris quelque chose de plus confortable que l'Ibis et pour pas beaucoup plus cher. Bonne idée l'autoroute, ça n'a rien à voir avec la 20 entre Montréal et Québec, le paysage est très beau, vallonneux et ces champs de blé dorés, puis ces tournesols, on imagine quelques impressionnistes. On dine à l'hôtel, la cuisine est bonne, la chambre est top, l’hôtel Horus, muy bien! Il est 19 h 30 au moment où nous nous dirigeons vers la vieille ville de Salamanque, un gigantesque thermomètre devant une entreprise de climatisation indiqué bel et bien les 35° annoncés. La balade en valait tout de même la peine, beaucoup d'ouvrage de pierre, je me régale encore une fois. Nous attendrons la noirceur sur la grande place en y mangeant une salade mixte. L'illumination de la place Mayor en révèle toute sa superbe. Pour le retour, un peu fatigué, nous prendrons un taxi qui arpentera des rues que nous n'avions pas marché, ni photographiées, elles demeureront néanmoins dans nos mémoires. Et voilà la fin de cette première parenthèse espagnole, l'aventure portugaise commence demain, boa noite!

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Guggenheim, 25 juillet

En route vers le Guggenheim on remarque qu’il n’y a personne sur le chemin, on se dit que c’est parce que les espagnols se lèvent tard, mais non, c’est aujourd’hui fête nationale, le jour de la Galice. Tant mieux pour nous, la circulation est d’autant plus facile et le parking est gratuit. Le Musée en lui-même et ses collections sont tout simplement formidables. Nous nous régalons, on en a plein les yeux et plein le cœur, l'émotion est vive! Impossible de ne pas trouver qu'on manque de vision à la maison, que ferons-nous donc de tous ces milliards pour le pont Champlain, ai-je vraiment hâte de le voir? Nous retiendrons ces immenses plaques d'acier de Richard Serra, si simples, si belles. Que Louise Bourgeois n'avait pas qu'une araignée dans le plafond, une production qui s'étend sur plus de sept décennies, c'est mieux que Gordie Howe! Puis évidemment, Warhol, mais au 3e étage, ils sont tous là; Picasso, Braque (à s'y méprendre), Miro, Metzinger, Delaunay et Fernand Léger, une ode au cubisme, à l'École de Paris. Comme tout est fermé, nous irons faire un petit roupillon à l'hôtel, la sieste quoi, ne sommes-nous pas en Espagne? Nous reviendrons en fin d’après-midi. Une belle promenade dans le vieux Bilbao, bar à tapas et un peu plus loin, un café, vive les rues piétonnes!

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Créé par Anne et Guillaume