Journal de bord 1 (Europe et Afrique)

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24, 25 et 26 septembre, Cagliari

24 septembre. Ce matin j'ai un peu mal aux cheveux! Le dernier Canonneau aurait-il été de trop? Un coup de balai et ça y est, nous irons déposer Patrick et Martine à l'aéroport de Cagliari, le train train les attends. Il nous reste trois petites journées en Sardaigne, puis nous remonterons l'Italie depuis la côte amalfitaine jusqu'à Marseille. Notre petite cabane est sympa, j'en profite pour une sieste réparatrice, un feu sauvage semble vouloir profiter de mon moment de faiblesse!

25 septembre. En avant-midi nous profiterons du wifi qui nous a tant fait défaut pour faire des ajustements à notre site web, notamment, mettre de nouvelles musiques vraiment libre de droits sur certains diaporamas que YouTube nous a refusés. Dommage, "la non demande en mariage" de Brassens se mariait tellement bien au jardin romantique de Quinta de Avelada. La théorie du 50 ans ne semble pas passer la rampe. On fait aussi la réservation du 4 x 4 et de la première semaine au parc d'Etoscha pour notre « safari » en Namibie. En après-midi on se balade du côté de Santa Quartu, la petite banlieue si on peut dire de Cagliari. Nous terminerons la journée dans un restaurant indien aux fortes influences italiennes, c'était vraiment très bon. Toujours un peu en mode récupération, je n'ai pas essayé leurs drinks multicolores qui accompagnaient les plats, eux aussi, très colorés.

26 septembre. Les premières réponses commencent à arriver, les premières nuit à Windhoek et  Waterberg sont confirmées, le 4 X 4 également, il nous faut maintenant trouver un point internet pour compléter et retourner les documents, ce sont des pdf et on ne peut le faire en ligne. En allant vers Cagliari, on s'arrête pour une promenade sur cette autre magnifique plage de je ne sais combien de kilomètres. On en profite pour prendre une bouchée dans l'un des derniers établissements encore ouverts. Même s'il fait plus de 27°, la plupart sont déjà fermés, ou en voie de l'être, les transats et les parasols sont nettoyés à la machine à pression et évacués ce qui accentue encore davantage cette perspective de plage sans fin. On parviendra sans trop de mal à compléter les demandes de renseignements pour nos réservations, quoiqu’il demeure un certain inconfort à faire voyager dans le ciel tous les détails bancaires, ça m'apparaissait un peu bancal! Puis c'est le temps de quitter la Sardaigne, direction le port. Pour sauver les frais d'une cabine, après avoir glané une couverture qui trainait par terre, nous dormirons sur un banc, tels des migrants déboussolés sur la méditéranée. Bon, des migrants qui mangent au resto et qui reprennent la bagnole une fois arrivés à bon port, s'cusez là.

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21, 22 et 23 septembre

21 septembre. Tranquille à Torre dei Corsari. Plage et baignade dans les vagues. On ne veux pas se plaindre, mais ces journées au soleil sont épuisantes! Donc, peu après l'avoir observé se coucher depuis le toit terrasse, nous l'imiterons.

22 septembre, Piscinas

Plein sud le long de la côte nous irons à la découverte d'une autre plage. Ce n'est pas très loin, une vingtaine de kilomètres, mais il faut près d'une heure pour y aller, la route est tortueuse et la fin est non asphaltée. On doit également traverser deux petits ruisseaux!  Au premier, il y a une installation, des petits bonhommes de galets, des tas de petits bonhommes qui nous rappellent des inukshuks. Il doit y avoir du fer dans le coin car la zone est toute orangé. L'empreinte d'une main sur une des sculptures nous fait penser à « Wilson » dans « Forest Gump en vacances », ou était-ce plutôt « Cast away », un des bons rôles de Tom Hanks. Le paysage est magnifique, douces collines tapissées d'arbustes, le maquis « Sardaignois », puis à l'arrière se dessinent de plus sérieuses montagnes. D'immenses dunes de sable blond entourent la plage de Piscinas qui fait plusieurs kilomètres de longueurs. Les rares touristes sont égrenés tel un chapelet. Aucune construction, si on fait exception d'un restaurant et d'un petit estaminet, les deux ont des couleurs tout à fait adaptées et s’intègrent harmonieusement dans ce décor pur et idyllique. Aujourd'hui, Piscinas est une piscine à vagues, Patrick et moi nous en donnerons à cœur joie. On termine à « notre » petit resto et nous irons rapidement au dodo!

23 septembre. Oristano, visite de la vieille ville à l'intérieur des murs, ou de ce qu'il en reste. Une église du 16e retiendra notre attention. En après-midi, nouvelle petite plage, San Giovanni, très sympa, cristalline, relax, etc.

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20 septembre, Nuraghe de su Nuraxi

Aujourd'hui, pour faire changement, nous irons voir un tas de cailloux à Barumini. Petite campagne vallonneuse, on passe d'ailleurs par Collinas. La visite guidée nous en apprendra pas mal sur cette civilisation qui colonisait complètement la Sardaigne voilà plus de 3000 ans! Ces artistes de la pierre rappelleront à maints égards les égyptiens avec qui ils partageaient plusieurs techniques. Plus de 7000 Nuraghes, ces immenses tours, presque forteresses, étaient disséminés aux quatre coins de l'île. Celui de Nuraxi, découvert en 1950 révèle tout un village et date de 1600… avant JC. En après midi nous irons voir une plage de quartz près d'Oristano. Des petites billes blanches sur quelques kilomètres. Il y a une zone où une algue, ou quelque chose qui s'en rapproche, prolifère et donne à la mer une apparence de Jello à la mélasse, pas très joli, voire un peu dégeu, ça change drôlement des eaux cristallines. Nous passerons par Oristano pour le retour et y ferons quelques courses, mais nous n'aurons pas le temps de visiter la ville médiévale. Au sortir du Conad -l'épicerie- la voiture est fraîche malgré le fait qu’elle soit garée au soleil, oups, avec ces nouvelles clefs électroniques vous pouvez quitter la bagnole et le moteur tourne quand même, la clim aussi! Nous reviendrons par un raccourci, il y aura confrontation entre le GPS de la voiture et ceux des cellulaires, nous nous dirigeons tout de même vers un pont dont nous ne sommes pas certain de l'existence. Au final, il est bien là, mais réservé à la circulation des locaux. Nous interprèterons une salutation comme une absolution et filerons à la maison! BBQ, risotto aux champignons (merci Anne) et cannonau di Sardegna.

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19 septembre, Costa del sud


Après avoir préparé le lunch, nous nous ébranlons vers la Costa del sud qui borde la mer de Ponte Salvatore à Chia où nous prendrons un bain de mer. Au début, pour s'y rendre la route est jolie, on voit quelques vignes, les vendanges battent leur plein, puis elle devient spectaculaire le long de la côte. Le temps est maussade et Martine est malade, les nombreux virages lui donnent le tournis. Moi, la Sardaigne me comble toujours. À Chia, le sable est fin et avec le vent, il viendra donner un peu de craquant à nos sandwichs!  Petites vaguettes, petite saucette, timide tentative de bodysurfing. En marchant le long de la plage je réalise à quel point j'aime me l’a couler douce, que c'était une très bonne idée que cette sabbatique. Anne dit que « voyager c'est pouvoir être paresseux sans en avoir l'air ». Afin de donner une chance à Martine nous reviendrons par les voies rapides. Les gravols la feront dormir et elle ne verra malheureusement pas les centaines de flamants rose qui égaillaient les abords de  la triste zone industrielle de Cagliari.


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17 et 18 septembre, Torre dei Corsari

Fait gris. Ça va pour nous, il fait beau depuis plus de deux mois, mais on aurait aimé que nos amis profitent aussi du soleil de Sardaigne. On dépose les bagages à la maison qui est très jolie, plusieurs balcons, des vues sur la mer et sur les dunes de sable doré. Il y a même une terrasse sur le toit d'où nous avons un 360°. On se rend à Cagliari chercher nos amis, ils avaient prévu le coup et voyagent léger. Après-midi relax, ils récupèrent, avec l’escale à Rome, leur vol aura durée près de 20 heures! On termine au resto Torre dei Corsari, à moins de 100 mètres, bonne table, bon vin et pas besoin de prendre la voiture!

18 septembre,

on s'approprie tranquillement les lieux, belle et longue marche du village à la plage. Évidemment, je flanche, laisse tomber le pantalon et file à l'eau en bobettes. Les vagues semblaient petites vues depuis la maison, mais elles me retourne comme une crêpe. L'eau est très confortable, chaude quoi! Quelque chose de particulier s'est produit, il n'y a plus personne! Depuis le début, partout où l'on allait c'était bondé, on s'y attendait, en voyageant en août, c'était inévitable. Je crois que c'est la combinaison de l'avancement dans la saison et que cette station balnéaire est un peu à l'écart. C'est curieux, c'est comme si nous étions en hiver en voyant la plage déserte, mais il fait encore très bon, profitons-en. En après-midi, comme tout est toujours fermé, on relaxera à la maison et Pat nous aidera avec nos problèmes d'Internet, c'est pas réglé, mais une piste semble se dégager, on verra. C'est l'heure de faire découvrir la pizza italienne à nos amis.

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15 et 16 septembre, Lu Bagnu, suite et fin

Dotore, dotore! Simple souvenir d'une pièce de théâtre jouée -en italien- par les gentils organisateurs d'un tout compris à Cayo Largo, Cuba. Un des protagonistes est poursuivit par un autre avec un gant de latex, enfin, ce n'est pas grave si vous n'avez pas tout compris! D'ailleurs, pas de quoi rire, la recherche d'un médecin pour Anne est plutôt laborieuse et comme dab elle ne veux déranger personne, encore moins « voler » la place d'un patient italien. On veut tout même mettre un terme à cette vilaine toux, partir pour le Cap Vert le plus en santé possible. Et un peu comme chez nous, les services de première ligne sont déficients, nous nous rabattrons à la suggestion d'un pharmacien à l'urgence de Sassari. Puis là, c'est tout à fait comme chez nous et nous ressortirons de là 7 heures plus tard avec notre petite prescription! Je dépose Anne à la pharmacie et me gare en double jusqu'jusqu'au moment où un autobus me suggère de poursuivre ma route. Un premier virage à 90°, un second, c'est tout bon, je vais faire le tour du bloc et revenir devant la pharmacie, que nenni, un petit angle dans le troisième virage et un nettement plus prononcé dans le suivant feront que je ne retrouverez pas l'établissement. Anne, où es-tu, je ne t'entends plus chantait Fiori. Elle aussi de son côté connait bien les rues d'ici maintenant et se pose de sérieuses questions quant à savoir où je pourrais bien être. La mémoire du GPS me ramènera à l' « ospedale » et de là je retrouverai le chemin, une histoire qui fini bien, espérons qu'il en sera de même avec cette toux.

16 septembre,

On quitte Lu Bagnu demain, nous avons réservé une maison en bordure de mer à Torre dei Cosari, on s'en va voir les corsaires. Martine et Patrick, les amis avec qui on avait fait la Martinique en janvier viennent nous rejoindre, nous irons les chercher à l'aéroport de Cagliari. On devra aller porter nos bagages auparavant, je ne sais pas si la place sera suffisante dans la Clio et ça permettra une petite reconnaissance des lieux. On fait notre petit ménage, on veux que nos hôtes laissent de bons commentaires sur le site d'Airbnb, mais on fait toujours ça anyway. L'intérêt, comme lorsqu'on a quitté le Portugal, c'est qu'il reste tellement de temps au voyage, qu'on ne rechigne pas à faire une journée (bien moins) de ménage, on a pas l'impression d'altérer nos vacances!

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14 septembre, Taverna

Au petit matin, la vue depuis notre chambre sur Villagrande est très belle. Nous opterons pour l'autre route reliant la ville au monde extérieur, elle est tout à fait praticable et le paysage de montagnes toujours agréable. Direction Tortoli qui nous ramène au niveau de la mer et on remonte une belle route de lacets jusqu'à Lanusei. Puis, apparaît un paysage des Laurentides avec tout plein de sapinage. Nous roulerons promptement jusqu’à San Teodoro où nous aurons à choisir entre deux belles plages pour une petite bouffe et une halte baignade. Et oui, nous choisissons la plus belle et aboutissons à Porto Taverna au Marco grill bar. Jolie terrasse directement sur la plage, mais vraiment dessus, 3 mètres! Marco saura nous sustenter grâce à une cuisine raffinée; légumes fumés en entrée, pâtes au fruits de mer pour madame et aux légumes pour moi, le tout accompagné par un blanc de Sardaigne évoquant le Chardonay. La facture est à l'avenant, quoique pas tant que ça et puis comme disait Albert Milaire, « Clorets, c'est un peu plus cher, mais c'est plus que du bonbon! » Retour pénard sur Lu Bagnu.

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11, 12 et 13 septembre, entre mer et montagnes 

11 septembre. Direction Santa Theresa et les environs, juste en face de la Madeleine, une île prisée du nord de la Sardaigne. Nous ne ferons pas cette traversée, le temps, l'argent, certains disent que c'est la même chose, puis de toute manière, on ne peut tout faire. Néanmoins, on se balade, la liste des plus belles plages de Sardaigne en poche. À peine avons-nous quitté la maison, juste derrière Castelsardo, on se gourre un peu, un écart vers le sud, la route est splendide. Nous avons pris en altitude ce que nous avons perdu en latitude, on reste zen, c'est une question d'attitude.  Au détour d’une crête, un mégalithe se dresse tel un dragon, une vraie sculpture! On poursuit tranquillement, au petit bonheur la chance. Filets et murailles retiennent les pierres qui abandonnent la lutte contre la gravité. On regagne la côte, Badesi, longue, longue plage de sable fin, déserte à cette heure du matin. De par les « infrastructures », on l'imagine bondée en fin de journée. La route est belle. On croise un homme à vélo tirant une imposante cariolle, d'un âge certain, il fait son petit bonhomme de chemin et nous rappelle Richard Fainsworth dans "The straight story" de David Lynch, ce joli film où un vieillard traverse une partie des États-Unis sur un petit tracteur à gazon pour revoir son frère. Un autre, nettement plus pressé perdra les gonds derrière une caravane qui accompagnait des skieurs de fond, à l’entraînement sur des roulettes. Depuis mon rétroviseur , je l'ai vu bondir hors de sa Audi, prêt à exploser, bouillant italien, certainement latin.  Enfin, j'imagine qu'en cas de pépins les athlètes ont certainement pu secourir le chauffeur du mobile-home. RenaBianca, magnifique plage de sable blanc, quelques reflets rose du granite avoisinant teintent le fond de l'eau cristalline. C'est l'heure du lunch. On pousse un peu plus loin, du côté de Palau, le bateau quitte pour la Madeleine. Nous reviendrons tranquillement par les terres à la maison, des paysages de collines et de petites montagnes nous enchanterons. Quinze ans plus tard, les tours jumelles tombent toujours à la télévision .12 septembre. La route vers l'ouest pour joindre la plage de la Pelosa est nettement moins bucolique que celle de la veille. On doit traverser l'arrière de PortoTorres, cette zone industrielle où l'on retrouve citernes pétrolières, cheminées et autres pollutions visuelles. Des déchets jonchent la route, bref c'est pas top. Puis en s'éloignant de la zone urbanisée, lorsque la nature reprend ses droits, on se sent mieux. Une vingtaine de kilomètres de bords de mer et elle est là, la Pelosa. Bon, c'est la même rengaine; sable blanc, eaux cristallines, falaises rocheuses, spectacle grandiose. Tout à un prix, nous ne serons pas seuls sur la plage, mais encore une fois, la théorie d'Anne se confirme, y'a toujours une petite place! Une particularité de La Pelosa consiste dans le fait qu'il y a un grand banc de sable assez haut de sorte qu'on a de l'eau seulement jusqu'aux genoux pendant plus d'une centaine de mètres, une immense pataugeoire.13 septembre. Nous avons réservé une nuit à Villagrande sachant qu'il y aurait beaucoup de route pour explorer le centre ouest de l’île. Tellement de route que nous prendrons les voies « rapides », il n'y a pas d'autoroute en Sardaigne, pour nous rendre jusqu'à Nuoro. De là, après une pointe de pizza plus qu'ordinaire en cafétéria, nous prendrons des voies secondaires pour Dorgali. On voit les montagnes, on les sent et on y va. En fait, on en traverse une et à la sortie du tunnel, paf, la mer. Pas le choix, on descend les lacets et je vais goûter à l'eau d'une petite crique. Galets blancs, gros et petits, bien arrondis. Turquoise, émeraude, cristal, etc. On remonte et on file le long d'une falaise, à 1000 mètres, pendant des kilomètres, la route est belle, je veux dire l'asphalte, le paysage lui est grandiose. Gola su Gorropu, les motos s'en donnent à cœur joie, valsant plus ou moins prudemment. On surplombe une vallée qui semble vouloir nous avaler dirait Ducharme. Anne s'inquiète des petits parapets, parfois, ils sont doubles, ça la rassure. C'était mon plan, faire un peu de route de montagnes, j'avais repéré les altitudes sur la carte, je suis bien servi, je me régale. On quitte cette belle route à Urzulei pour une voie, disons tertiaire afin de nous rendre au gîte. Jusqu'à Talana c'est sympa. Après, pour les quinze derniers kilomètres, on peut se demander pourquoi la route n'est pas tout simplement fermée! J'ai bien ri au début, je faisais mon « tough » devant Anne, mais à la fin, je dois l'avouer, je riais jaune et j'ai aussi eu les jetons, je ne faisais plus le fanfaron. Peut-être ordinaire pour les gens d'ici, mais surréaliste pour nous, pis quand tu ne croises plus personne, que tu ne sais pas de quoi aura l'air la route d'une courbe à l'autre, que ce que tu voies en face de toi, c'est des garde-fou qui pendent en lambeaux le long de vertigineuses parois, qu'une voiture passe de peine et de misère, que les cailloux qui jonchent le chemin ont la taille de voitures, que les chèvres et les vaches se sont appropriées les lieux puisque la végétation aussi à reprit possession du territoire, tu te demande effectivement ce que tu fais là? « Les routes de l'impossible », comme à la télévision! Finalement, Villagrande, petite ville de montagne, authentique, comme la pizza au feu de bois préparée par cette gentille famille.

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Créé par Anne et Guillaume