Journal de bord 3 (Asie et Europe)

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Juste avant d'atterrir à Stanstead.

22 mai, Cambridge

Finalement, l’appart est pas pire, l'environnement laisse à désirer, nous sommes carrément dans le port près des silos, mais c'est grand et c’est confo, anyway, nous n'étions que de passage. L'heure est maintenant venue de quitter la Grèce et nous laissons comme prévu la voiture au parking de l’aéroport de Chania. Puis, pour l'avant dernière fois avant notre retour au Québec, nous prenons l'avion. Nous devrions être à Londres, aéroport de Stanstead, vers 16 heures d'où nous prendrons de nouveau une voiture pour les dix prochains jours. Première nuitée à Cambridge. En vol, au départ je revois le circuit que nous avons fait hier et la plage de Ballou où nous devions aller est assez jolie merci! Plus tard, nous survolons les Alpes et même à 30,000 pieds, les paysages vu du ciel sont spectaculaires. Un peu avant d'atterrir j'observe la campagne anglaise, elle est découpée en une multitude de formes géométriques, pas seulement des rectangles comme chez-nous, toutes les teintes de vert y sont, j'ai hâte d'aller voir les jardins. Plus ça change plus c’est pareil, il nous faut une bonne heure avant que l'internet ne fonctionne, mais on y arrive et on peut finalement joindre la navette qui nous mènera chez le loueur de voitures. Zut, il n'accepte pas notre carte de crédit pour couvrir le déductible et nous oblige à prendre leur couverture, le prix de la bagnole vient de doubler. Ça demeure sommes toute raisonnable, mais on n'en peut plus de négocier et d’avoir sans cesse l'impression de se faire arnaquer. Enfin, nous sommes en Angleterre et il fait pourtant beau, nous prenons la clef des champs, les paysages sont superbes même si il n'y a pas beaucoup de relief pour le moment. Nous sommes à Cambridge, la brique à remplacée la pierre et le quartier où nous sommes fait effectivement très British. Demain, à nous les jardins!

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Chania

21 mai, Soudas

On débute par une de nos activités préférées, aller au guichet automatique! Puis, on prend la route,  « l'autoroute », entre guillemets car en de nombreux endroits il ne s'agit que d'une simple voie de chaque côté. À l’exception des principales agglomérations; Héraklion et Rethymno, c'est très peu développé, la route panoramique est dès plus agréable, bordée de lauriers et de genêts en fleurs, c'est très joli. D'un côté les montagnes, avec de la neige sur des sommets de plus de 2000 m et de l’autre, une mer azure de toute beauté. Nous prenons le petit déj sous un viaduc! Devant une jolie crique toutefois, quelques locaux profitent de ce beau dimanche pour prendre un bain de mer. Nous avons pris la bonne décision car il nous faut un bon bout de temps avant de rejoindre Soudas, ici, il ne faut pas évaluer les distances en km mais bien en heures. Une fois notre appartement repéré, on pousse jusqu’à l’extrême ouest de l'île et on se dirige vers la plage de Ballou. Après environ cinq km sur une route de gravelle à flanc de montage nous rebroussons chemin, Anne a le vertige, certes la route est spectaculaire, mais il faut effectivement avoir le cœur bien accroché. Nous irons plutôt visiter la ville de Chania, du côté du vieux port. Le temps d'un dernier repas en Crète, ce sera d'ailleurs la thématique avec un vin typique et de l'agneau cuit dans de la céramique, c’est tout simplement délicieux, une excellente cuisine du terroir. Y’a que du grec à la télé, on en profite pour faire le post de la Grèce sur Facebook.

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Un petit chat du côté de Myrtos

20 mai, Stalida

Les aléas du voyage disions-nous, et oui, une autre coquetterie au réveil ce matin. Au moment de faire les "bording pass" pour le vol de lundi sur Londres, on s'aperçoit que le départ s'effectue depuis l'aéroport de Chania, à l'extrémité ouest de l'île. On ne savait même pas qu'il y avait un aéroport là-bas, nous on avait pris l’hôtel à Stalida parce que c'était près d'Héraklion, où nous arrivions par bateau et d’où on croyait repartir en avion, shit! « It's not over until it’s over » disait Yogi Berra. Ce n'est plus de l'ambivalence, Anne est passé, que dis-je, elle est absolument tanné de « zigonner » et de magasiner hôtels et autres transports. C'est pourtant ce que nous ferons, nous prendrons une chambre à Soudas, du côté de Chania et nous louerons la voiture une journée supplémentaire afin de pouvoir la remettre directement là-bas. Bon, faut tout de même en profiter et on part, tout de suite ça grimpe, tout de suite c'est beau. Des cyclistes travaillent leurs cuisses et leurs mollets dans ces lacets, lâchez pas les gars! En chemin vers le plateau de Lassithi, on fait une pause au premier village, j'y vais pour une omelette aux patates, Anne a l'estomac noué, ce n’est pas la route, elle n'a pas encore digéré l'histoire de ce matin. Puis sous un soleil resplendissant, nous traverserons tout le plateau à travers champs, avec le chant des oiseaux en arrière plan. C'est magnifique, et il y a tous ces anciens moulins, certes déglingués, mais qui donnent encore un caractère particulier à cette vaste étendue agricole, des pompes puisent maintenant l'eau du sol pour irriguer fraises, artichauts et autres produits maraîchers. De l'autre côté, ça grimpe de nouveau, on voit au loin les cimes enneigées de pics qui culminent a plus de 2,500 mètres près d'Héraklion. La route se rétrécit, les parois sont de plus en plus abruptes et des cailloux traînent ça et là sur la chaussée, d’ailleurs, il n’y a plus que ça de la caillasse. Des souvenirs de Sardaigne refont surface. De petites églises jalonnent la route, miniatures j'entends, semblables à des boîtes aux lettres, c'est comme lorsque les gens installent une croix en bordure de route lorsqu'ils y ont perdu un proche. Les villages se succèdent, plus pittoresques les uns que les autres et les petites coupoles bleues de Santorini sont maintenant devenues roses. Puis, on redescend vers Myrtos, la végétation réapparaît et en ce printemps les prés sont fleuris, des genêts et des lauriers égaient également le paysage. La vue en plongée sur Myrtos est particulière, de grandes étendues blanches occupent toutes les surfaces planes, on réalisera que ce sont des serres qui viennent d'être chaulées, on appréhende le soleil d'été par ici. On s'arrête au bord de la mer le temps d'un pita, l'endroit est des plus typique, tout y est; le soleil, l'eau turquoise, les terrasses ombragées et quelques « mémés » toutes de noir vêtues, elles donnent le caractère et l'authenticité à ce sympathique village. En poursuivant on constate ce que nous avions lu quant au développement de la Crète, le côté nord accueil le tourisme ce qui préserve le centre et le côté sud de l'île, c'est une excellente idée et plusieurs pays devraient s'en inspirer avant que le tourisme de masse ne fasse davantage de dommage, malheureusement, trop souvent irréversibles.

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Stalida

19 mai, Stalida

Il pleut, il vente, on traine un peu avant de retourner chez Sweet World, l'expérience est moins concluante que la veille, de toute manière c'est notre dernier déjeuner à Stalida. En effet, sur le chemin du retour on loue une voiture pour les deux prochaines journées afin de découvrir les environs. Puis, lorsqu'on tente d'établir un itinéraire, ça devient très compliqué; c'est très grand la Crète et il sera impossible de faire le tour de l'île, de plus, il y a énormément à voir, nous simplifierons donc la chose à sa plus simple expression et à l'instar de plusieurs, nous ne ferons que nous promener au gré du vent, de toute manière, c'est beau partout! On sait tout de même qu'on va traverser l'île, qu'il y aura des collines, j'ai repéré quelques lacets sur la carte et ultimement, nous retrouverons la mer de l'autre côté. En après-midi on se balade de nouveau dans Stalida, d'abord du côté des boutiques, je jette un œil aux portefeuilles, je dois toujours remplacer celui qu'on m'a subtilisé à Athènes. Il y en a des très bien, on retrouve pas mal de cuir artisanal par ici et sans que ce soit prohibitif, c'est un peu cher à mon goût, je passerai donc mon tour, du coup que je me le referais piquer à Londres! Puis, nous allons du côté ouest, il n'y a plus de boutiques, seulement quelques pensions et un ou deux restos, mais poutant, une belle promenade avec de beaux palmiers a été aménagée le long de la plage qui est en bout de piste est beaucoup plus grande que nous ne l'avions cru. On observe un surfer qui peine à tirer son épingle du jeu, à l’instar d'un pêcheur qui perdra son agrès dès son premier lancer. Nous concluons cette journée dans un restaurant italien, c’est souvent un bon refuge de part le monde pour avoir l'impression de manger à la maison. En plus, lorsque c'est bon et abordable, que demander de plus? Nous discutons longuement de cette aventure improbable qui tire maintenant à sa fin, une discussion synthèse qui nous aide à réaliser la chance que nous avons par delà les aléas du voyage.

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Le beau sable blond de la plage de Stalida.

18 mai, Stalida

Nous ne sommes plus sur une petite île, la Crête est assez grande et plutôt montagneuse, même avec la voiture nous n'aurons pas le temps d'en faire le tour en quelques jours, enfin, pour nous donner une chance nous découcherons peut être de chez George question de ne pas avoir à revenir au bercail, afin d'aller voir un peu plus loin si nous y sommes… Petite marche pour aller prendre le repas matinal, plus longue que prévu, on s’est encore gouré, quoique ça nous permettra de visiter Stalida. On en profite pour faire du magasinage, il y a des loueurs de voitures à tous les coins de rue, on trouve un prix qui nous convient, les vendeurs ont faim. Nous revenons par la mer, la plage est belle, un beau sable blond, fin, tout doux pour les pieds. En après midi, je profite du temps froid et pluvieux pour faire des affaires avec la Banque Nationale par Telnat, il faut savoir que depuis les ennuis d'Athènes, je n'ai plus accès à mon compte par internet. Ça ne sera pas complètement satisfaisant, mais nous parviendrons à faire les ajustements monétaires nécessaires avant le dernier droit sur l'Angleterre. Puis nous refaisons la démarche en regard des billets d’avion auprès de Kiwi et il semble que cette fois ça porte fruit, au moins ils accusent réception, nous verrons plus tard s’il y a quelque chose à récolter. Pour souper, nous nous rendons dans une petite gargote bien coté sur trip adviser. La bouffe est correcte et nous aurons droit à un petit extra qui fait tout chaud dans la gorge, le raki fait grimacer Anne. Ici, il y a beaucoup de boutiques, de restos, les gens sont fins prêt pour la nouvelle saison et sont fins tout court aussi! Sur le chemin du retour une boutique semble être le lieu de production de notre « artiste » à Santorini.

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Il était là, le Highspeed 7.

17 mai, Stalida, Crète

On commence par valider notre bateau, tout est beau et il devrait être là comme prévu, il semble que certaines îles soient exemptées, la situation est plus problématique du côté d'Athènes. Je discute un peu avec Debby, elle me raconte la culture de la vigne par ici, c'est en effet assez particulier cette manière qu’ils ont de tournailler les sarments afin de créer un petit nid au creux duquel les grappes seront protégées des vents asséchant et incessant. Elle s'y connait, elle comme un peu tout le monde ici d'ailleurs, a déjà travaillé chez Santos, une grosse coopérative viticole. Elle me parle aussi des fameuses tomates de Santorini, plus petites que toutes les autres, en raison des faibles précipitations, mais si concentrées qu’il en faut moins pour faire la pâte. Comme nous devons évacuer la chambre, check out oblige, nous irons passer une autre journée à la plage en dépit d'une température coucicouça. Et nous rentrons à l'Aretousa Villa pour récupérer nos bagages, bonne nouvelle, le gentil papa de Debby pourra nous donner un lift jusqu’au port. Le temps pour moi d'une dernière session d'étirements dans la piscine et pour tous les vacanciers, d'un petit « Porto » local, une  gracieuseté de la maman de Debby, quelle généreuse famille. Au port, beaucoup de monde pour le bateau, il semblerait que des touristes moins chanceux que nous se soient rabattus sur notre yacht. Petite traversée sans encombre et nous nous retrouvons à Héraklion en Crète. Le bus nous mènera jusqu’à Stalida, chez George. On se sauve de justesse de l'orage, mais il fera carrément froid lorsque nous souperons à la taverne d’à côté. Notre hôtel est assez rigolo, il faut passer à travers un étroit corridor de fringues pour avoir accès à l’appart, c'est moins top que les derniers, néanmoins, nous ne sommes pas excentré et nous avons une vue sur la mer et le Nemo bar, là où l’on fume la chicha. On s'endort en relançant Kiwi par chat à propos de notre requête pour les billets d'avion sur Téhéran, merde, il n'ont rien, c'est à recommencer.

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Le sable noir de la plage de Perissa.

16 mai, Santorini

Oups, Debby nous annonce qu'il y a grève des bateaux pour les deux prochaines journées, ça tombe mal, on quitte demain. Nous avons élaboré quelques pistes de solutions; avion, petit bateau local, mais finalement ça ne sera pas nécessaire car après vérification auprès de Let's Ferry, le Highspeed 7 est préservé, ouf, on nous suggérera cependant de vérifier à nouveau demain. Le voyage tire à sa fin et cet évènement met en lumière un sentiment ambivalent; nous aimons certes nous balader, mais nous n’avons plus l'énergie, plus l'envie de faire le magasinage quant aux moyens de transport et des endroits pour dormir. On profite du soleil sur la plage et on se régale d'une gigantesque salade César chez Tranquillo. « L'artiste » est toujours en représentation, sa pile de cartons sous le bras, il est très prolifique car elle ne diminue pas malgré ses talents de vendeur!

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Au phare de Santorini, les téméraires.

15 mai, Santorini

Alors, on débute la journée par un petit coucou à Lou, tout va bien pour elle, nous la reverrons fin juin. À 9 h, dès qu'on a la bagnole, on décolle. Premier arrêt, petit déjeuner avec vue panoramique depuis le haut d'une falaise, superbe, la vue, le petit déj lui, le plus naze que l'on ait goûté en voyage. Qu’importe, on repart vers le phare, encore une fois de la vue en veux-tu en v’là. Des jeunes téméraires se prélassent sur les parois abruptes, j'en ai des frissons simplement à les regarder. Et nous poursuivons notre tour de l’île, prochaine escale, Fira, où nous en profitons pour nous délier les guibolles dans la vieille ville, Anne est moins émue que par Mykonos. On remet les voiles pour aller voir d'autres villages, Oia, a davantage de charme et on y réalise d'autres clichés de ces charmantes églises (monastères) aux coupoles azurées. On longe toute la côte est avant de revenir à travers les vignobles et nous nous arrêtons chez Santos, le temps d'un léger goûter accompagné de deux de leurs crus réellement très bons, nous sommes franchement étonnés, ah, les préjugés. De surcroît, la terrasse surplombe tout Santorini, la vue sur le volcan est magnifique. On complète avec un dernier petit village, Pirgos, avant de rentrer, car je dois aller faire mes étirements après cette belle et longue journée.

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Créé par Anne et Guillaume