Journal de bord 3 (Asie et Europe)

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La congestion à Gili Trawangan.

16 avril, Gili Trawangan

Une bonne omelette, c'est la base, test réussi pour notre nouveau cuistot. Temps radieux ce matin, je tape dans le journal et je prends quelques pauses dans la piscine, Anne de son côté fait des recherches. Après le dîner nous allons jeter un œil pour voir si on ne pourrait pas obtenir un hôtel directement sur la mer. Il y en a, mais malheureusement le bord de l’eau à cet endroit n'est pas vraiment beau, certes, la mer est translucide, turquoise et tout, enfin, toujours ces fichus papiers et sacs plastique, de plus, il n'y a pas suffisamment de sable, presque uniquement des coraux morts. Bref, ça ne nous tente pas trop, nous sommes bien où nous sommes, nous y réserverons quelques nuitées supplémentaires avant de nous rendre à Gili Air, la petite Gili. C'est d'ailleurs ce que nous ferons après un bain de soleil et une saucette dans la piscine, nous louons cinq journées sur mini Gili et aussi, les six dernières en Indonésie, à Lombok, trois à Matamar la capitale le temps de voir un temple et de sentir l’ambiance et trois sur Kuta dans le sud, pour ses plages réputées et observer quelques surfeurs. Alors voilà, l'Indonésie est « bookée », nous n'avons plus qu'à profiter, à continuer nos vacances. Enfin, presque, il reste toujours des recherches à faire pour l'Angleterre, planifier l'itinéraire, sélectionner, voire réserver les jardins et châteaux à visiter. J'ai jeté un coup d'œil hier et c'est monstrueux, il nous faudra effectivement y mettre du temps. Ce temps qui file drôlement vite, à ce stade du voyage, avec l'essentiel des réservations qui sont faites, on ne peut s'empêcher de penser au retour dans moins de deux mois, le compte à rebours est commencé.

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Kuningan, on s'apprête à fêter!

15 avril, Gili Trawangan

On quitte le Jimbaran Bay’s Resort, une navette vient nous prendre pour aller Padang Bay. On serait peut-être demeuré une autre journée sur Bali, aujourd'hui c'est Kuningan, point culminant des fêtes de Galungan où on célèbre la création de l'univers, tous, les hommes comme les femmes ont revêtus leurs plus beaux atours. Il y a beaucoup de monde sur la route, notre chauffeur est très bon; il se faufile dans la file et file presque à vive allure, il danse dans la dense circulation, sans que nous ne sentions les soubresauts de la route. Nous passons par le même chemin qu'hier, le boulevard des pépiniéristes et distributeurs d'ornements de jardin. Des milliers de sculptures faites à partir du sable volcanique, elles sont toutes noirs. Le bateau aura une bonne heure de retard, ils appellent ça « Indotime », c'est de bonne guerre, nous avons d'ailleurs tout notre temps, nous allons simplement poursuivre nos vacances dans le voyage sur les Gili. Depuis le Ekajawa 23 on voit bien la côte, les collines et je crois, un volcan, au revoir Bali. La moyenne d’âge doit osciller autour des 22 ans, c'est nous les vieux croulants. Nous anticipions la traversée, croyant que ça allait brasser, que nenni, la mer est calme et le temps est radieux, nous sommes bénis des dieux dans un pays qui l'est également! Arrivée à Gili Trawangan, il n'y a pas de quai, une échelle nous permet de débarquer directement sur la plage, la mer est superbe, un beau vert émeraude comme on les aime. Trawangan a beau être la plus grande des trois Gili, elle ne fait guère plus de deux kilomètres sur trois, nous ne prendrons pas le « tuktuk » qu'on appelle ici « cidomos», il s'agit en fait d’une petite charrette tirée par un cheval, il n'y a aucun véhicule moteur sur l'île. On marche le long de la "main" en bordure de plage pour rejoindre notre hôtel, le développement est un peu anarchique mais on trouve tout ce qu'il faut pour amuser les jeunes; entendre des bars ouverts 24 heures! Nous sommes un peu en retrait, comme toujours, c’est moins cher et le minaret se fera plus discret, nous voici maintenant en pays musulman. Il nous semble y avoir une dichotomie entre l'ambiance festive qui règne ici; boisson et bikini, pour ne pas dire stupre et luxure, on retrouve des pilules du lendemain chez le marchand du coin et les mœurs locales, abstinence et hijab, aller comprendre! Notre hôtel est encore une fois très bien, nous sommes moins dans le luxe quoique ce soit tout à fait confortable. Et en ce samedi saint, nous concluons avec un des dvd de la place, nous écoutons le remake de Ben Hur, ah, nos racines cathos, pathos!

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Une belle visite au Bali orchid garden

14 avril, toujours au Jimbaran Bay’s Resort


L'endroit était trop agréable, nous avons pris une nuit supplémentaire. Ouais, le bateau pour les Gili c'est pas de la tarte; Direct Ferry nous l'avait confirmé, ils avaient pris les sous et tout, mais ne voyant pas les billets arriver nous avons rappelé, zut, plus de place sur le bateau. La dame me dit qu'elle retournera les sous, mais moi j'aurais aimé qu’elle me fasse signe comme quoi je devais me retrouver des billets. Ce que nous avons finalement réussi à faire, grosse Gili nous voici, nous y serons demain après midi. Pour l'heure nous nous rendons au Bali orchid garden, un petit jardin qui ne paie pas de mine, mais comme les Phalaenopsis,  Cimbidium et autres Cattleyas sont présentement en fleurs, profitons-en. Une belle visite malgré une chaleur accablante. Sur le boulevard menant au jardin, des centre jardins, de part et d'autres, sur des km, plantes de toutes sortes, mais aussi beaucoup d’ornements de jardin, plein de petits et de gros Bouddhas! Nous utilisons de plus en plus Uber, efficace et vraiment pas cher. On complète la journée avec quelques drinks, soit à la piscine, soit sur le toit terrasse pour admirer un autre magnifique coucher de soleil.

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De jolis couchers de soleil.

13 avril, Jimbaran Bay’s

Bel imbroglio avec le bateau pour la « grosse » Gili, on appelle en France auprès de Direct Ferry pour valider la location faite via le web, ça semble beau, mais on a toujours pas les billets! Alors, tel que prévu, on profite de ce bel hôtel, presque luxueux, enfin, ça l'est pour nous. Je lis un peu sur le tourisme de masse à Bali, on consomme les ressources et on pollue, c'est pas jojo, mais on se rappelle notre mantra; « Take the money and run », ce n'est pas toujours évident. Un autre truc qui était bien au Japon, c'est qu'on avait pas l’impression de polluer, même si ce sont de gros consommateurs de plastique, ça suremballe en masse, ça ne pose pas vraiment de problème car ils ont des incinérateurs hyper performants qui réduisent tout en cendres et qui de surcroît ne pollue pratiquement pas lors de la combustion, on avait vu un topo à Infoman! Ici c'est différent, nos traces et celles de quelques locaux aussi sont bien visibles, un peu comme en Inde. Anyway, on se rempli la panse sans regarder à la dépense, c'est les vacances, le voyage reprendra en fin de semaine, fini de se remplir la bedaine! Le staff de l’hôtel est incroyablement sympa, je ne sais pas si leur salaire leur permet de vivre, mais ils sont drôlement professionnels, heureux de leur Karma? Anne travaille fort sur les Power point; elle vient de publier l'Inde et a pratiquement terminé les Philippines et l'Australie avec une bonne toune de didjerido!

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Un petit Yum en attendant le coucher de soleil depuis le toit terrasse.

12 avril, Jimbaran Bay’s Resort

Wow, méga buffet pour le petit déjeuner, le temps est superbe, on replonge dans la piscine, on replonge dans nos réflexions. Une autre option surgit, relouer une voiture, elles sont très, très économiques ici; 100 dollars pour la semaine, c’était 200 dollars la journée au Japon. D'une part ça peut simplifier les transports et donner une impression de liberté, d'autre part conduire à Bali ne semble pas de tout repos et on risque de se retrouver à bourlinguer de nouveau. Après maintes tergiversations, nous optons définitivement pour un « break »; nous irons tout de go nous poser sur une des Gili Islands, jouer les Robinson et tant pis pour Bali, on ne peut pas tout voir, on ne peut pas tout faire. En fin d'après midi nous nous rendons sur le toit terrasse pour l'apéro, la vue sur la baie de Jimbaran est superbe, de cette distance nous ne distinguons plus les sacs plastiques qui jonchent malheureusement la plage. Malgré les nuages le coucher de soleil est très beau. Après le souper on retourne à la piscine, la température de l'air est parfaite, la température de l'eau l'est tout autant et la lune est pleine, c'est spectaculaire et nous on récupère. En soirée on procède à la location sur Gili Trawangan, seulement les deux premières nuitées, nous verrons sur place pour la suite. Lorsqu’on veut réserver le bateau ça se complique, il ne semble plus y avoir de place sur les premiers à apparaître dans le moteur de recherche, nous investiguerons davantage demain et si nous ne pouvons y aller par la mer, nous y irons par les airs!

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11 avril, Jimbaran Bay’s

On plie bagages pour un petit déménagement dans un hôtel sur la plage de Jimbaran, on l'espère aux effluves d’effluents plus discrètes! Nous utilisons les services d'Uber, tant pis pour les principes, les taxis officiels ne semblent pas en avoir eux et pour nous le prix le bas devient un incontournable. En fait ça dépend, je devrais plutôt dire le prix le plus bas devient un incontournable en fonction du service désiré et livré. Par exemple, l'hôtel où nous allons est un peu plus dispendieux, mais la qualité est là, c'est beau, c’est neuf, ce qui n'est jamais à négliger sous les tropiques, les bâtiments vieillissement tellement rapidement. La piscine est super et on ne sait trop pour quelle raison, ils nous ont « upgradés », on se retrouve pratiquement dans une suite, c'est idéal pour notre « projet » de vacances. Petite promenade sur la plage, un peu décevante en raison des déchets, belle de loin et loin d'être belle, dommage, du beau sable blond. De retour à l'hôtel, farniente au programme, on s'exécute à merveille. Nous savions que ça nous plairait, mais on réalise à quel point nous avions besoin de vacances dans le voyage. C'est peut-être curieux à dire et j'imagine encore davantage à lire ou à entendre, mais nous bourlinguons depuis… longtemps! Enfin, on évalue nos options, on élabore des scénarios, c'est notre lot, nous déciderons demain de la suite des choses, la nuit porte conseille.

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Une mosquée près de notre hôtel bien que nous soyons dans un coin plutôt hindouiste.

10 avril, Kuta

Comme je le disais, la chambre est très bien dans la mesure où on s'abstient d'aller au petit coin! On se dirige vers la plage pour déjeuner et quelques souvenirs de l'Inde refont surface, malheureusement pas les meilleurs; la pollution et le bruit, c'est notre période d'adaptation. Nous avons réservé les trois prochaines journées dans l'autre partie de la ville près de Jimbaran Bay’s au sud de l'aéroport qui coupe littéralement la ville en deux. On a besoin de se poser un peu, on a pas mal couru d'un temple à l’autre au Japon. Oui, un peu de répit nous fera du bien et quitter ce coin peu inspirant de Kuta également. Contre mauvaise fortune bon cœur, nous profitons de la belle piscine et de cette température tropicale, voilà un moment que nous n'avions pas eu chaud. En fin de journée on fait une longue promenade qui nous ramène dans l’action, excentré que nous sommes. Nous observons le coucher de soleil, une coutume, presque une "religion" à Kuta. On prend l'apéro sur la plage, un Balinais d'un âge certain, originaire de Kuta même, nous offre le service à l'aide d'une glacière et de quelques chaises de plastique qu'il trimballe. Il est très sympathique et nous pouvons échanger un peu, d'un côté l'anglais permet la communication, de l'autre, nous sommes ses seuls clients! Pour souper, quelques spécialités locales avant de rentrer en taxi, c'est fou ce que les prix diminuent, même si les distances augmentent!

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Créé par Anne et Guillaume